Depuis quelque temps, la question de l’efficacité des caméras de surveillance revient au cœur des débats, surtout en entreprise. À la Fnac de Metz, on a découvert que des caméras étaient pointées dans les toilettes et dans le local syndical. Ce qui a mis en colère une grande partie des salariés qui ne parviennent pas à comprendre cette mesure de la part de leur entreprise. Voici ce qu’il faut savoir sur la surveillance vidéo en entreprise.
Une infraction de plus de 6 ans
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À la Fnac de Metz, le dispositif de vidéosurveillance sur les salariés avait été mis en place depuis plus de 6 ans selon le républicain Lorrain. Dès lors, la direction avait des données précises sur le nombre de pauses pipi de ses employés ou le nombre de fois où ils se rendaient dans le local syndical. Ce que la direction a tenu à démentir expliquant que les caméras n’étaient installées que sur les couloirs qui donnaient malheureusement sur plusieurs locaux. De plus, les caméras fonctionnaient en permanence et les agents de sécurité pouvaient recevoir ces images sur leur téléphone portable. C’est au cours du mois de mars que les salariés ont été informés de la présence de ce dispositif de CAD. Les syndicats ont alors porté plainte pour atteinte à la vie privée. La direction a dû reconnaitre que les caméras n’auraient pas dû filmer durant la journée. Aujourd’hui, les entreprises ont le droit de filmer ses salariés, mais il faut remplir au préalable plusieurs conditions. D’abord, elle doit informer les représentants du personnel et des salariés que les caméras ont été mises en place.
La mesure doit alors être transparente et ceci est un aspect important.
Vidéosurveillance dans les entreprises : un dispositif encadré
La vidéo surveillance en entreprise doit être justifié : sécurisation de l’espace, accès au bâtiment, protection de l’entrepôt, de la cave à vins, etc. Cependant, il faudrait que la surveillance soit proportionnelle au but recherché. En effet, il est interdit de filmer en permanence les déplacements et autres gestes des salariés, car cela porte atteinte à leur liberté. Pour un restaurateur par exemple, il ne peut pas mettre son personnel de cuisine sous surveillance en permanence. Dans le cas où la caméra enregistre une infraction, il faudra déterminer la légitimité de la surveillance, notamment le niveau d’information des salariés. Si ce critère de légitimité n’est pas confirmé, l’entreprise peut s’exposer à des sanctions.
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